Floraison toute en discrétion

Février 2016 • par René Celse, apiculteur naturaliste aux Bas Oliviers

Le coin des naturalistesFlore

Tous les arbres, des Maures et d’ailleurs, font des fleurs. C’est une évidence pour un botaniste. Ce n’est pas évident pour tout le monde. Pourtant c’est bien le cas. Tous les arbres produisent des fruits ou des graines… systématiquement issus de fleurs. Il n’y a aucune exception !

De nombreuses espèces d’arbres produisent des fleurs discrètes, des fleurs qui n’ont pas besoin d’être colorées, remarquables et attirantes pour les insectes pollinisateurs… des fleurs pollinisées par le vent.

La stratégie, c’est alors de produire en abondance du pollen qui, confié très aléatoirement au vent, devra « trouver » le pistil d’une fleur de la même espèce. Ainsi, aucune raison d’attendre les beaux jours et l’intense activité des insectes. L’arbre peut se permettre de fleurir très tôt, en hiver… dès janvier pour les plus précoces, février et mars pour d’autres.

En parcourant les Maures par monts et par vaux, vous verrez, le long des cours d’eau, des arbres dénudés, sans feuilles. Ces arbres se distinguent très bien dans un environnement forestier entièrement persistant, toujours vert, typique des Maures. C’est eux qu’il faut regarder attentivement. Février est le mois idéal pour cela.

Photo 1 (à gauche) : Aulnes au bord de la Verne.
Photo 2 (au centre) : L’Aulne glutineux (nommé aussi Verne) présente, courant février, des fleurs regroupées en châtons pendants. Cette espèce est inféodée aux petits ruisseaux étroits et froids tels la Verne (le bien nommé !), la Giscle ou encore le Réal Collobrier.
Photos 3 (à droite) : Dés la mi-janvier et jusqu’en février, le Frêne à feuilles étroites expose des petits bouquets de fleurs violacées à tous les vents. Cette espèce est commune au bord de tous nos cours d’eau mais aussi dans les plaines humides telles les plaines de Grimaud et de Cogolin.

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