Hirondelle rustique
Mars 2019 • par Andrea FERNANDEZ de la LPO PACA
De retour d’Afrique du Nord, où elle passe l’hiver, l’Hirondelle rustique revient à partir de la mi-février (voir l’article d’avril 2010), mais c’est à la fin du mois de mars que la plupart arrive chez nous. Bien que le froid soit une des causes de sa migration hivernale, la raison déterminante vient de son régime alimentaire : elle ne mange que des insectes volants qui disparaissent totalement en France l’hiver alors que, dans le même temps, l’Afrique en regorge.
On la distingue des autres hirondelles par sa queue fourchue très échancrée, dont les brins appelés « les filets » sont très apparents, le front et la gorge rougeâtres et un bandeau pectoral noirâtre.
Comme les autres hirondelles, on peut facilement l’observer posée sur les fils électriques et téléphoniques lui servant de perchoirs. Très dépendante de l’homme et de ses constructions pour la nidification, elle affectionne les fermes et les villages ruraux où elle trouve des espaces confinés (écuries, étables, granges, garages et lavoirs) qui soient accessibles en permanence, où elle peut construire son nid.
Le nid est construit par le couple avec de la boue prélevée au bord de l’eau. Les oiseaux en font des boulettes qu’ils déposent petit à petit, donnant ainsi au nid un aspect granuleux typique. Pour assurer la solidité et la cohésion, ils y incluent des brindilles sèches et son intérieur est garni d’herbes sèches et tapissé de plumes et de crin. Cela dit, les hirondelles cherchent toujours à conforter un nid existant plutôt que d’en construire un nouveau. (En période de reproduction, les fientes des oisillons tombent au sol. Si cela vous gêne, la pose d’une simple planchette environ 50cm sous le nid vous protègera de ces désagréments !)
Un autre facteur important dans l’installation d’un couple est la présence de zones riches en insectes volants : pâturages, prairies, bocages, marais, étangs, cours d’eau, parcs et jardins. L’Hirondelle rustique, comme tous les membres de la famille, est un insectivore exclusif, ne se nourrissant que d’insectes capturés au vol. Lorsqu’elle chasse pour nourrir sa nichée au nid (les premières pontes ont lieu fin avril), l’hirondelle peut emmagasiner une vingtaine de proies dans sa bouche pour ne pas multiplier les trajets.
Le saviez-vous ? En France, les hirondelles et les martinets bénéficient d’un statut juridique qui fait d’eux des oiseaux protégés. Pour ces oiseaux sont interdits, entre autres, la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids. Pour plus de détail, consultez la fiche la fiche juridique sur la protection des hirondelles.
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