La chenille du bombyx Disparate
Juin 2022 • par Patrick FANCHON
par Laura MIRANTE, chargée de communication du Conservatoire
Un cousin du ver à soie
Le Bombyx disparate, Lymantria dispar, est un papillon de la famille des Bombycidae. Son représentant le plus célèbre (et bien connu de nos lecteurs et bénévoles) est le Bombyx du mûrier (Bombyx mori), dont la chenille est le ver à soie. Si vous voulez savoir comment se porte notre élevage de vers à soie de cette année, rendez-vous ici.
Malgré la présence de soies (« poils ») sur son corps, cette chenille n’est pas urticante et peut être manipulée sans aucun danger pour l’homme. En revanche, elle peut causer d’importantes défoliations (chute de feuilles) dans les jardins ou dans les forêts les années où elle pullule. De façon générale, même si les défoliations ne provoquent pas la mortalité directe des arbres, elles peuvent largement compromettre la production de fruits et la reprise de jeunes plantations ou régénérations.
Plantes-hôtes et période d’observation
Les chenilles du Bombyx disparate présentent une nette préférence pour les chênes. Cependant, elle apprécie autant les feuillus que les résineux. En France, on peut l’observer dans toutes les régions ; dans notre département, ses principales plantes-hôtes sont les chênes, les arbres fruitiers (Malus, Pyrus, et divers Prunus sauvages et cultivés) ou encore les châtaigniers. Les années de fortes pullulations, cette chenille peut se nourrir sur d’autres arbres si ses essences préférées ne sont plus disponibles.
On la rencontre dès la mi-mai un peu partout, aussi dans les jardins et sur les murs des maisons. Durant cette période, vous pouvez l’observez parfois en groupes plus ou moins importants, ce qui lui vaut parfois d’être confondue avec les chenilles processionnaires.
Et le papillon ?
Comme on peut le constater sur les photos ci-dessous, le dimorphisme sexuel (c’est-à-dire les différences morphologiques entre les individus mâles et femelles) est important. Il concerne la taille, la couleur et l’ornementation des ailes.
La femelle est plus blanche, avec un abdomen volumineux qui contient les œufs. De plus, trop lourde, elle ne vole pas ou très mal, donc ses antennes ne lui servent pas beaucoup, elles sont filiformes. Le mâle a des antennes « plumeuses », qui lui servent notamment à détecter les phéromones émises par la femelle. Il est moins clair (du chamois pâle au brun plus foncé), et son abdomen est beaucoup plus fin.
Papillon mâle
Papillon femelle
Sources :
– chenillesnet.files.wordpress.com
– larousse.fr
– www.reserves-naturelles.org
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