La filière castanéicole face au Cynips
Décembre 2014 • par Julie MAZEAU
Le cynips (dryocosmus kuriphilus) est considéré comme étant le principal ravageur au niveau mondial pour le châtaignier.
Originaire d’Asie, cet insecte est invisible à l’œil nu. Identifié depuis 2010 dans le massif des Maures, à La Garde-Freinet, il s’est répandu rapidement dans la France entière depuis ces 3 dernières années.
On repère sa présence en constatant au printemps le développement de galles (boursouflures vertes ou rouges) sur les feuilles et rameaux de châtaigniers. Le cynips pond dans les bourgeons. En grandissant les larves provoquent les galles, ce qui entraine le dessèchement des rameaux et une baisse considérable de la fructification. Le cynips est la cause d’une baisse de 80 % à 100 % de la récolte de châtaignes. S’il n’entraine pas forcément la mort de l’arbre, le cynips contribue à sa perte de vigueur.
Lutter contre le cynips…
Il n’existe pas de lutte chimique contre le cynips. Seule la lutte biologique, par l’introduction d’un parasitoïde du nom de Torymus (insecte qui va se nourrir des larves du cynips) est efficace.
En partenariat avec l’INRA de Sophia Antipolis, la lutte biologique est suivie de très près. Les collectes de galles sèches ont permis de constater que l’acclimatation du torymus dans le Var est très satisfaisante (taux de développement, taux de couverture géographique) sur des parcelles à infestations variables. En 2013 une chute évidente des taux d’infestation a été remarquée sur certaines parcelles où le torymus est présent. Enfin, la vigueur de l’arbre joue probablement un rôle sur sa résistance au cynips. Il est donc important de veiller à entretenir sa châtaigneraie !
Vigilance et prudence de rigueur
Malgré ces informations plutôt optimistes, les taux d’infestation continuent à progresser dans certains secteurs. Il faut donc du temps pour qu’un équilibre naturel se fasse entre les deux insectes (environ 8 ans), de manière à ne plus causer de tort à la production de châtaignes.
À retenir :
Il ne faut pas brûler les branches touchées par le cynips car le torymus prend la place du cynips et passe l’hiver dans la galle pour n’en sortir qu’au printemps. Il faut donc attendre l’hiver suivant pour brûler. Ainsi le torymus peut accomplir son cycle et remplir son rôle de prédateur du cynips.
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