L’ascalaphe soufré
Juin 2010 • par Denis HUIN, guide naturaliste, ornithologue
Dans les herbes folles des prairies petites ou grandes, vous ne pouvez pas le manquer ! Un vol ondulant, maladroit, du jaune soufre et du noir. Il se pose sur une tige, disparait à nos yeux puis réapparait très vite quand il écarte ses ailes. Un papillon ? Non. Une libellule ? Non. Ses longues antennes terminées par un petit bouton, ses ailes en toit au repos sont révélateurs. Il s’agit de l’ascalaphe soufré. Un insecte (il a 6 pattes) de l’ordre des Névroptères (ailes membraneuses) proche des fourmilions. Son nom scientifique : Libelloides coccajus. Anciennement nommé Ascalaphus (d’où le nom français d’ascalaphe), cette dénomination est désormais réservée aux espèces américaines. L’espèce, en France, se trouve des Pyrénées aux Alpes en dessous de 800 à 900 m d’altitude. Elle peut être localement abondante, c’est le cas dans les Maures. En vol, jaune et noir, c’est l’adulte. La larve, elle, est terrestre et cherche ses proies parmi les herbes. L’adulte est très photogénique. Posé, ailes en toit, il a l’habitude de contourner la tige au fur et à mesure que vous tentez d’approcher votre objectif si bien qu’il n’est pas toujours aisé de le photographier de derrière. Posé, ailes écartées, en matinée, il réagit beaucoup moins et là c’est la photo parfaite
!
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