Le geai des chênes
Novembre 2013 • par Denis HUIN, naturaliste, ornithologue
Voilà bien un oiseau commun dans les Maures comme dans toute la Provence, du plus profond de la forêt comme dans nos jardins, du bord de mer comme de la montagne … pourvu qu’il y ait au moins quelques arbres … et des glands ! Le geai est un corvidé, de la même famille que les pies, les corneilles, les corbeaux et autres choucas. Une famille qui regroupe des oiseaux réputés pour leur intelligence et leur adaptabilité. Notre geai ne déroge pas à la règle !
Sur le plan alimentaire, il est capable de profiter des ressources disponibles là où il est. Si la glandée – autrement dit la production de glands par les chênes – est bonne, en grand amateur de glands il en profitera. Il prendra le temps aussi d’en cacher discrètement pour l’hiver. Les glands oubliés germeront dans de bonnes conditions. L’oiseau est le principal agent de propagation des chênes en Europe de l’ouest. Autant dire qu’il est le meilleur agent forestier qu’il soit pour le chêne. Le geai favorise toutes les espèces de chênes, qu’elles soient à feuilles caduques comme notre Chêne blanc ou qu’elles soient à feuilles persistantes comme nos Chêne liège et Chêne vert. Le geai sait se faire apprécier parmi les animaux de la forêt. En effet, dès qu’il repère un intrus – un promeneur ou un chasseur par exemple – il crie très fort et tous les animaux se mettent à couvert ou fuient. Si vous voulez voir des animaux en forêt, il faut absolument éviter le geai !