Le pastel des teinturiers, Isatis tinctoria
Avril 2010 • par Céline PAIN, animatrice du Conservatoire du Patrimoine
Le pastel des teinturiers, également appelée guède ou vouède est une plante bisannuelle qui ressemble à une salade à fleurs jaunes montée en graine. Elle forme la première année une rosette de feuilles oblongues lancéolées vertes et glabres ou, plus rarement, couvertes d’un duvet blanc. La deuxième année pousse une tige robuste à rameaux dressés, pouvant atteindre 1,5 m de hauteur. Les feuilles inférieures sont plus ovales; les supérieures, plus étroites, embrassent la tige par deux oreillettes aiguës. Les nombreuses fleurs jaunes, très petites, sont groupées en volumineuses grappes dressées, épanouies de mai à juin. Les fruits sont des siliques de petite taille et de forme oblongue, d’un noir brillant violacé à maturité.
On la trouve dans les endroits secs : terrains vagues, bords de routes, rocailles.
Originaire de la région de la mer Noire, elle a été acclimatée en Europe, vraisemblablement dès le néolithique. Sa culture a été développée en France, en Italie et en Allemagne au Moyen-Age. Aujourd’hui, le pastel est assez commun, à l’état sauvage, dans tout le Midi de la France et les pays méditerranéens.
Elle est considérée comme le cousin occidental de l’indigo. Ses feuilles, comme celles des plantes du genre Indigocifera, permettent de teindre les étoffes dans des bleus solides qui n’apparaissent que lorsque le tissu est exposé à l’air. Cependant, les propriétés tinctoriales de l’indigo sont vingt fois plus puissantes que celles du pastel, ce qui en fera un adversaire redoutable lorsque l’histoire mettra ces deux sources de bleu en concurrence.
Il faut 1 tonne de feuilles de pastel pour produire 2 kilos de pigment bleu. On utilise la fleurée des cuves de teinture pour teindre la chaux dans des bleus dont la douceur a donné naissance à l’expression « teintes pastel ». Dans le Lauragais (région du sud-ouest de la France, sur le canal du Midi), on en enduisait les jougs des boeufs car le bleu du pastel a la propriété de repousser les mouches.Le pastel des teinturiers, également appelée guède ou vouède est une plante bisannuelle qui ressemble à une salade à fleurs jaunes montée en graine. Elle forme la première année une rosette de feuilles oblongues lancéolées vertes et glabres ou, plus rarement, couvertes d’un duvet blanc. La deuxième année pousse une tige robuste à rameaux dressés, pouvant atteindre 1,5 m de hauteur. Les feuilles inférieures sont plus ovales; les supérieures, plus étroites, embrassent la tige par deux oreillettes aiguës. Les nombreuses fleurs jaunes, très petites, sont groupées en volumineuses grappes dressées, épanouies de mai à juin. Les fruits sont des siliques de petite taille et de forme oblongue, d’un noir brillant violacé à maturité.
On la trouve dans les endroits secs : terrains vagues, bords de routes, rocailles.
Originaire de la région de la mer Noire, elle a été acclimatée en Europe, vraisemblablement dès le néolithique. Sa culture a été développée en France, en Italie et en Allemagne au Moyen-Age. Aujourd’hui, le pastel est assez commun, à l’état sauvage, dans tout le Midi de la France et les pays méditerranéens.
Elle est considérée comme le cousin occidental de l’indigo. Ses feuilles, comme celles des plantes du genre Indigocifera, permettent de teindre les étoffes dans des bleus solides qui n’apparaissent que lorsque le tissu est exposé à l’air. Cependant, les propriétés tinctoriales de l’indigo sont vingt fois plus puissantes que celles du pastel, ce qui en fera un adversaire redoutable lorsque l’histoire mettra ces deux sources de bleu en concurrence.
Il faut 1 tonne de feuilles de pastel pour produire 2 kilos de pigment bleu. On utilise la fleurée des cuves de teinture pour teindre la chaux dans des bleus dont la douceur a donné naissance à l’expression « teintes pastel ». Dans le Lauragais (région du sud-ouest de la France, sur le canal du Midi), on en enduisait les jougs des boeufs car le bleu du pastel a la propriété de repousser les mouches.Expérience tinctoriale à faire:
Cueillez une feuille de pastel, placez-la sur un morceau de tissu et recouvrez-la avec un pan de l’étoffe. Posez le tout par terre et martelez soigneusement la surface avec le maillet: la feuille apparaît en vert sur fond blanc du tissu. Ouvrez votre tissu, evacuez les débris de feuille et exposez la face marquée au soleil. Après quelques minutes, mouillez votre tissu et savonnez-le bien. Les traces vertes de chlorophylle vont disparaître et laisseront la place à la silhouette bleue de la feuille: au contact de l’air et du savon, le suc de la feuille s’est oxydée et il s’est formé un peu d’indigo dans la fibre.