Le Rollier d’Europe

Mai 2019 • par Andrea FERNANDEZ de la LPO PACA

Le coin des naturalistesOiseau

L. MIRANTE

L’arrivée des oiseaux migrateurs continue ! Dès la fin avril-début mai, le Rollier d’Europe est de retour. Cet oiseau de la taille d’un choucas est facilement reconnaissable à sa silhouette trapue et sa grosse tête pourvue d’un solide bec noir. Si une chose permet de le reconnaitre facilement, c’est son plumage aux multiples tons de bleu, allant du turquoise au bleu-violet, en passant par le bleu verdâtre. Les plumes très colorées du ventre et de sa tête contrastent nettement avec le marron-roux de son dos.

Ne croyez pas que pour le voir il faille aller très loin. Oiseau peu farouche, vous pouvez facilement l’observer perché sur un fil électrique le long d’une route de campagne. Vous pouvez également l’observer posé sur une branche haute. Effectivement, ces emplacements en hauteur lui permettent de chasser à l’affût, puis de faire des piqués en rasant le sol. Il chasse ainsi ses proies préférées : les gros insectes terrestres (coléoptères, sauterelles, criquets, etc.). Arachnides, scolopendres, scorpions, reptiles, micro mammifères et batraciens peuvent cependant faire partie de son menu, mais en moindre quantité.

Son régime alimentaire et sa méthode de capture lui font choisir des espaces ouverts arides et chauds, très riches en insectes. De ce fait, on le trouve dans les friches viticoles, les campagnes cultivées et les prairies pâturées, mais toujours avec des arbres isolés ou des bosquets. Ce type de milieu lui permet de trouver aussi facilement des cavités, indispensables à sa nidification. Même s’il préfère les anciens nids de pic ou les cavités naturelles des arbres, il peut aussi profiter des trous dans des bâtiments de campagne pour nidifier. Il ne fait pas de nid, les œufs étant posés directement au fond de la cavité.

Dès leur arrivée, la période de reproduction commence avec la parade nuptiale, effectuée par le mâle : montées en altitude et vols en piqué, voltes et grands éclats de voix. La période de nidification connait une pointe entre mi-juin et mi-juillet.
Après leur envol, les jeunes oiseaux restent en famille à proximité du lieu de nidification pendant une ou deux semaines. Les jeunes peuvent être facilement différenciés des adultes par un plumage coloré mais beaucoup plus terne. Si jusqu’àlors on observait le couple en vol ou posé, à partir de ce moment-là, on peut voir des vols en famille.
Dès le début du mois d’août, ils commencent progressivement à rejoindre leurs quartiers d’hivernage au sud du Sahara.
Jusqu’à présent plutôt répandue, cette espèce commence à se raréfier en Europe. Le changement des pratiques agricoles (tendant à l’intensification), la disparition des cavités de nidification par la suppression des haies et des arbres morts, ainsi que l’utilisation des produits phytosanitaires qui provoquent la diminution des sources d’alimentation et l’augmentation de la mortalité juvénile, sont à l’origine de la diminution des populations.

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