Les goélands ne sont pas des mouettes … qu’on se le dise !

Sur notre littoral bien souvent rocheux des Maures, les goélands sont omniprésents. Des goélands qui suivent les bateaux de pêche de retour vers le port, des goélands qui quémandent quelques pitances sur les plages, des goélands qui crient perchés en haut des immeubles des stations balnéaires, des goélands qui vont et viennent le long de la côte … Le goéland est opportuniste et sait s’adapter pour profiter de toutes les bonnes occasions offertes par les humains. L’espèce a su mettre à profit les décharges petites et grosses, même éloignées du bord de mer comme celles du Cannet-des-Maures ou de Pierrefeu. Ainsi, des goélands sont visibles partout dans les Maures, de la côte à la plaine et parfois même au-delà. Notre goéland est une espèce particulière : le Goéland leucophée appelé par ici Gabian. C’est bien un goéland et non une mouette. Signes distinctifs : un gros bec jaune avec une marque rouge vers le la pointe, une tête blanche, toujours blanche été comme hiver et des pattes jaunes pour les adultes. La mouette – la Mouette rieuse en réalité – arbore un beau capuchon marron presque noir sur la tête en ce moment, ce qui permet de la distinguer aisément du goéland. Elle est peu commune hormis dans les ports et aux alentours des marais d’Hyères et de Fréjus, aux extrémités ouest et est des Maures. Notre goéland change plusieurs fois de plumage entre sa première et sa quatrième année. De globalement brun-gris quand il est jeune il passe progressivement au blanc pure et gris avec le bout des ailes noires quand il devient adulte. De plus les pattes du jeune sont grisâtres à rosâtres quand celles de l’adulte sont jaunes.

Pour l’œil averti, il est possible de distinguer d’autres espèces de goélands beaucoup plus rares comme le Goéland brun au gris des ailes plus foncé, le Goéland argenté aux pattes roses pour l’adulte, le Goéland cendré plus petit et présent seulement en hiver ou encore le beau Goéland railleur à la poitrine rose pâle et au bec sombre.