Les grives : gibier à plumes
Septembre 2011 • par Denis HUIN, naturaliste, ornithologue
Septembre arrive et les migrateurs aussi ! Des oiseaux migrateurs qui viennent des contrées nordiques et qui, pour certains, passeront l’hiver en France. C’est le cas des grives.
Des grives, au pluriel ; c’est bien comme cela qu’il faut le dire car les grives, en France, ce sont 4 espèces habituelles et plusieurs espèces occasionnelles. Toutes sont reconnaissables d’abord à une poitrine et un ventre grivellé, densément ponctué de noir ou de marron foncé donc ! Voyons un peu plus en détail les grives habituelles. > La grive litorne, une grosse grive que les chasseurs nomment » cha cha » ou » kia kia » en raison de son cri caractéristique. Cette espèce est peu commune dans les Maures où elle n’est abondante que lors des vagues de froids qui touchent le » nord » du pays.
> La grive draine, une grosse grive de plus en plus commune par chez nous, en profitant de l’expansion des forêts. L’espèce niche dans les Maures mais les effectifs sont nettement renforcés à partir de la fin septembre grâce aux hivernants.
La grive musicienne, de taille modeste et de loin la plus abondante en Provence comme dans les Maures. Son cri de fuite » tchic tchic » lui vaut d’être nommer par les chasseurs » la chiqueuse « .
> La grive mauvis, de taille modeste et reconnaissable en vol à ses flancs couleur rouille. Son cri de fuite est un » tsii tsii » qui lui vaut d’être nommer par les chasseurs » la siffleuse « .
Les grives sont très appréciées – gastronomiquement parlant ! – et donc très chassées en France, particulièrement dans le Var. Ce fait est une source de polémique en Europe, entre les pays du sud et les pays du nord. Ces derniers estiment que les populations nicheuses de grive diminuent et que la première raison en serait la chasse excessive faite dans les zones d’hivernage. Mais rien n’arrête nos chasseurs car comme tout le monde le sait » faute de grives, on mange des merles ! « .
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