Les noms de lieux liés à la flore
Mai 2011 • par Elisabeth SAUZE, archiviste paléographe
La végétation herbacée n’est pas oubliée. Signalons d’abord la bauco, terme générique employé pour toute sortes de graminées sauvages : le quartier de la Baucoue ou Bauquoue (1613, entre les Vernades et Rousset), composé de bauco et du suffixe –oua = endroit couvert d’herbe.
La graminée le plus souvent évoquée reste la canne, provençal cano : le Cannier (1613, avec suffixe collectif –ié), le Regond des Quaniers (1715, au quartier des Sinières) signalent des plantations ; deux lieux-dits la Canisse, l’un au nord de Serre Long (1815), l’autre entre le Plantier et les Calanques (1715), évoquent les claies ou canisso qu’on fabriquait avec les cannes.
Le lierre, provençal eure, caractérise un affleurement rocheux du vallon de Vanadal, la Roco de l’Eure (1550).
Le fenouil a servi à dénommer le quartier de Fenouillier ou du Cros Fenouillier (1715, près du Camp de la Suyère).
La fougère apparaît au Féougas (1715, au quartier des Calanques), dérivé du latin filica avec suffixe augmentatif, à valeur collective, -as.
Deux plantes signalent expressément des terrains humides : le jonc au Jardin du Jonquas (1715, au quartier de Vaucron) et la menthe aux quartiers de la Mente (1613) et des Lones de la Mente (1715, au quartier de Gagnal).