L’Etourneau sansonnet
Novembre 2011 • par Denis HUIN, naturaliste, ornithologue
Un nuage d’oiseaux dans le ciel des Maures…
Un groupe dense d’oiseaux sombres, des mouvements d’ensemble rappelant un banc d’anchois en pleine mer, les oiseaux semblent hésiter, vont-ils se poser ? Poursuivent-ils leur périple aérien ? Une scène habituelle dans nos campagnes des Maures en hiver.
En fin de journée dans les platanes alignés, un va et vient incessant dans le feuillage jauni de novembre, des cris variés et qui se mêlent en un bruit de fond, des chutes innombrables de fientes qu’il faut absolument éviter. Une scène habituelle dans nos villes et villages à partir de la fin octobre.
Deux scènes, deux lieux, une seule et même espèce : l’Etourneau sansonnet.
L’espèce niche un peu partout en France ; elle est moins commune par chez nous. C’est en automne que les migrateurs rejoignent les Maures et d’une manière générale la Provence et tout le sud de la France. Les oiseaux sont grégaires et se rassemblent en troupes parfois très nombreuses. Une fois à terre ou perchés dans les arbres, leurs couleurs deviennent plus facilement visibles. Ils ne sont pas noirs :
Les adultes arborent un plumage noir perlé de blanc du plus bel effet. Des reflets pourprés et verts égayent l’ensemble.
Les jeunes ont la tête et le dessus brun – gris. Seul le dessous, le ventre, est noir perlé de blanc comme pour les adultes.
Si par chance, dans le groupe, vous observez un étourneau entièrement noir, sans perle, sans reflet c’est que vous êtes devant un Etourneau unicolore, rare mais possible dans les Maures.