Regard historique aux journées techniques du liège
Juin 2017 • par Laurent BOUDINOT
Les Journées techniques du liège se sont déroulées cette année à La Garde-Freinet. Les organisateurs – le syndicat mixte du massif des Maures et la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez – ont décidé de proposer deux conférences historiques sur le liège et la bouchonnerie. Ainsi, une quarantaine de personnes – le grand public comme les professionnels du liège – ont pu découvrir dans le cadre accueillant de la chapelle Saint-Jean des aspects méconnus de l’utilisation du liège :
1) Bernard Romagnan a montré qu’avant la bouchonnerie qui se développe au cours du XVIIIe siècle, les populations des massifs des Maures et de l’Estérel produisaient notamment des « patins », c’est-à-dire des semelles de liège qu’elles exportaient, par voies maritimes et terrestres, dans toute l’Europe.
Pour aller plus loin, vous pouvez commander dans une librairie locale les articles suivants :
– ROMAGNAN Bernard, L’exploitation du liège dans les massifs des Maures et de l’Estérel au cours des périodes médiévale et moderne, Provence historique, T. LXIII, fascicule 251, jan. fév. mars 2013.
– ROMAGNAN Bernard, Le liège à tout faire : l’exemple des Maures, le bois l’écorce et la sève, les artisans forestiers et l’identité des terres rurales en Méditerranée, Collection, Le Monde Alpin et Rhodanien, 2012, p. 77-93.)
2) Laurie Strobant s’est penchée sur la présence des étrangers au sein des bouchonneries varoises au tournant du XXe siècle. L’intervenante a par exemple identifié, au sein du personnel employé dans les fabriques, des origines géographiques spécifiques, comme la Sardaigne ou le nord-est de l’Espagne, pouvant correspondre à des degrés de qualification et certains savoir-faire recherchés dans les bouchonneries à cette époque.