Triple buse ….
Novembre 2012 • par Denis HUIN, naturaliste, ornithologue
Plus petite qu’un aigle mais plus grande qu’un épervier : la buse.
Des buses, il en existe plusieurs en Europe. Celle dont il est question dans cette note est la buse variable, commune en France, en Provence et dans les Maures. 1) Variable elle l’est bel et bien tant la coloration du plumage varie d’un individu à l’autre. Au nord de l’Allemagne les buses très pâles, avec beaucoup de blanc sont nombreuses. En France, les buses très sombres, presque entièrement marrons sont communes. Bien entendu, toutes les colorations intermédiaires sont possibles.
2) Les Maures abritent deux populations bien distinctes : les sédentaires, présents toute l’année, installés principalement en forêt et les hivernants, en provenance des contrées situées au nord de la France, qui rejoignent les vallées cultivées à partir de la mi-octobre. Ainsi, à compter de novembre, le nombre de buses à plus que triplé !
3) La buse chasse le plus souvent à l’affût, perchée de longues minutes, voire de longues heures, sur un poteau, un rocher, un arbre mort. Sur le bord des routes, sans crainte des voitures, elle est facilement visible. Ses proies sont de petits rongeurs, campagnol, mulot et autre souris. A l’occasion, elle ne dédaigne pas un cadavre laissé par les chasseurs ou un renard écrasé sur le bord de route. Dans les Maures, grâce aux reliefs bien marqués, les buses pratiquent régulièrement le vol stationnaire à l’aplomb des crêtes. Elles se stabilisent en modifiant sans cesse l’étendue des ailes et la largeur de la queue, une attitude qui permet de la repérer aisément même à bonne distance.
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